sábado, 31 de agosto de 2013

BIEN ET MAL SOUFFRIR

Quand Christ a dit : «Bienheureux les affligés, le royaume des cieux est à eux,» il n'entendait pas ceux qui souffrent en général, car tous ceux qui sont ici-bas souffrent, qu'ils soient sur le trône ou sur la palle ; mais, hélas ! peu souffrent bien ; peu comprennent que ce sont les épreuves bien endurées qui seules peuvent les conduire au royaume de Dieu. Le découragement est une faute ; Dieu vous refuse des consolations, parce que vous manquez de courage. La prière est un soutien pour l'âme, mais elle ne suffit pas : il faut qu'elle soit appuyée sur une foi vive en la bonté de Dieu. Il vous a souvent été dit qu'il n'envoyait pas un lourd fardeau sur des épaules faibles ; mais le fardeau est proportionné aux forces, comme la récompense sera proportionnée à la résignation et au courage ; la récompense sera plus magnifique que l'affliction n'est pénible ; mais cette récompense il faut la mériter, et c'est pour cela que la vie est pleine de tribulations.

Le militaire que l'on n'envoie pas au feu n'est pas content, parce que le repos du camp ne lui procure pas d'avancement ; soyez donc comme le militaire, et ne souhaitez pas un repos dans lequel s'énerverait votre corps et s'engourdirait votre âme. Soyez satisfaits quand Dieu vous envoie la lutte. Cette lutte, ce n'est pas le feu de la bataille, mais les amertumes de la vie, où il faut quelquefois plus de courage que dans un combat sanglant, car tel qui restera ferme devant l'ennemi, fléchira sous l'étreinte d'une peine morale. L'homme n'a point de récompense pour cette sorte de courage, mais Dieu lui réserve des couronnes et une place glorieuse. Quand il vous arrive un sujet de peine ou de contrariété, tâchez de prendre le dessus, et quand vous serez parvenus à maîtriser les élans de l'impatience, de la colère ou du désespoir, dites-vous avec une juste satisfaction : «J'ai été le plus fort.»

Bienheureux les affligés, peut donc se traduire ainsi : Bienheureux ceux qui ont l'occasion de prouver leur foi, leur fermeté, leur persévérance et leur soumission à la volonté de Dieu, car ils auront au centuple la joie qui leur manque sur la terre, et après le labeur viendra le repos. 

- Lacordaire (Esprit).
Le Havre, 1863.


Extrait du Chapitre V - Bienheureux les affligés - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

sexta-feira, 30 de agosto de 2013

L'INCARNATION

Limite de l'incarnation.

24. Quelles sont les limites de l'incarnation ?

L'incarnation n'a point, à proprement parler, de limites nettement tracées, si l'on entend par là l'enveloppe qui constitue le corps de l'Esprit, attendu que la matérialité de cette enveloppe diminue à mesure que l'Esprit se purifie. Dans certains mondes plus avancés que la terre, elle est déjà moins compacte, moins lourde et moins grossière, et par conséquent sujette à moins de vicissitudes ; à un degré plus élevé, elle est diaphane et presque fluidique ; de degré en degré, elle se dématérialise et finit par se confondre avec le périsprit. Selon le monde sur lequel l'Esprit est appelé à vivre, celui-ci prend l'enveloppe appropriée à la nature de ce monde.

Le périsprit lui-même subit des transformations successives ; il s'ethérise de plus en plus jusqu'à l'épuration complète qui constitue les purs Esprits. Si des mondes spéciaux sont affectés, comme stations, aux Esprits très avancés, ces derniers n'y sont point attachés comme dans les mondes inférieurs ; l'état de dégagement où ils se trouvent leur permet de se transporter partout où les appellent les missions qui leur sont confiées.

Si l'on considère l'incarnation au point de vue matériel, telle qu'elle a lieu sur la terre, on peut dire qu'elle est limitée aux mondes inférieurs ; il dépend de l'Esprit, par conséquent, de s'en affranchir plus ou moins promptement en travaillant à son épuration.

Il est à considérer aussi que dans l'état errant, c'est-à-dire dans l'intervalle des existences corporelles, la situation de l'Esprit est en rapport avec la nature du monde auquel le lie son degré d'avancement ; qu'ainsi, dans l'erraticité, il est plus ou moins heureux, libre et éclairé, selon qu'il est plus ou moins dématérialisé. 

- Saint Louis (Esprit).
Paris, 1859.

Nécessité de l'incarnation.

25. L'incarnation est-elle une punition, et n'y a-t-il que les Esprits coupables qui y soient assujettis ?

Le passage des Esprits par la vie corporelle est nécessaire pour que ceux-ci puissent accomplir, à l'aide d'une action matérielle, les desseins dont Dieu leur confie l'exécution ; elle est nécessaire pour eux-mêmes, parce que l'activité qu'ils sont obligés de déployer aide au développement de l'intelligence. Dieu étant souverainement juste doit faire une part égale à tous ses enfants ; c'est pour cela qu'il donne à tous un même point de départ, la même aptitude, les mêmes obligations à remplir et la même liberté d'agir ; tout privilège serait une préférence, et toute préférence une injustice. Mais l'incarnation n'est pour tous les Esprits qu'un état transitoire ; c'est une tâche que Dieu leur impose à leur début dans la vie, comme première épreuve de l'usage qu'ils feront de leur libre arbitre. Ceux qui remplissent cette tâche avec zèle franchissent rapidement et moins péniblement ces premiers degrés de l'initiation, et jouissent plus tôt du fruit de leurs travaux. Ceux, au contraire, qui font un mauvais usage de la liberté que Dieu leur accorde retardent leur avancement ; c'est ainsi que, par leur obstination, ils peuvent prolonger indéfiniment la nécessité de se réincarner, et c'est alors que l'incarnation devient un châtiment. 

- Saint Louis (Esprit).
Paris, 1859.

26. Remarque de Allan Kardec. Une comparaison vulgaire fera mieux comprendre cette différence. L'écolier n'arrive aux grades de la science qu'après avoir parcouru la série des classes qui y conduisent. Ces classes, quel que soit le travail qu'elles exigent, sont un moyen d'arriver au but, et non une punition. L'écolier laborieux abrège la route, et y trouve moins d'épines ; il en est autrement pour celui que sa négligence et sa paresse obligent à redoubler certaines classes. Ce n'est pas le travail de la classe qui est une punition, mais l'obligation de recommencer le même travail. 

Ainsi en est-il de l'homme sur la terre. Pour l'Esprit du sauvage qui est presque au début de la vie spirituelle, l'incarnation est un moyen de développer son intelligence ; mais pour l'homme éclairé en qui le sens moral est largement développé, et qui est obligé de redoubler les étapes d'une vie corporelle pleine d'angoisses, tandis qu'il pourrait déjà être arrivé au but, c'est un châtiment par la nécessité où il est de prolonger son séjour dans les mondes inférieurs et malheureux. Celui, au contraire, qui travaille activement à son progrès moral peut, non seulement abréger la durée de l'incarnation matérielle, mais franchir en une seule fois les degrés intermédiaires qui le séparent des mondes supérieurs.

Les Esprits ne pourraient-ils s'incarner qu'une seule fois sur le même globe, et accomplir leurs différentes existences dans des sphères différentes ? Cette opinion ne serait admissible que si tous les hommes étaient, sur la terre, exactement au même niveau intellectuel et moral. Les différences qui existent entre eux, depuis le sauvage jusqu'à l'homme civilisé, montrent les degrés qu'ils sont appelés à franchir. L'incarnation, d'ailleurs, doit avoir un but utile ; or, quel serait celui des incarnations éphémères des enfants qui meurent en bas âge ? Ils auraient souffert sans profit pour eux ni pour autrui : Dieu, dont toutes les lois sont souverainement sages, ne fait rien d'inutile. Par la réincarnation sur le même globe, il a voulu que les mêmes Esprits se trouvant de nouveau en contact, eussent occasion de réparer leurs torts réciproques ; par le fait de leurs relations antérieures, il a voulu, en outre, fonder les liens de famille sur une base spirituelle, et appuyer sur une loi de nature les principes de solidarité, de fraternité et d'égalité.


Extrait du Chapitre IV - Personne ne peut voir le royaume de Dieu, s’il ne naît de nouveau - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

quinta-feira, 29 de agosto de 2013

PROGRESSION DES MONDES

Le progrès est une des lois de la nature ; tous les êtres de la création, animés et inanimés, y sont soumis par la bonté de Dieu, qui veut que tout grandisse et prospère. La destruction même, qui semble aux hommes le terme des choses, n'est qu'un moyen d'arriver par la transformation à un état plus parfait, car tout meurt pour renaître, et rien ne rentre dans le néant.

En même temps que les êtres vivants progressent moralement, les mondes qu'ils habitent progressent matériellement. Qui pourrait suivre un monde dans ses diverses phases depuis l'instant où se sont agglomérés les premiers atomes qui ont servi à le constituer, le verrait parcourir une échelle incessamment progressive, mais par des degrés insensibles pour chaque génération, et offrir à ses habitants un séjour plus agréable à mesure que ceux-ci avancent eux-mêmes dans la voie du progrès. Ainsi marchent parallèlement le progrès de l'homme, celui des animaux ses auxiliaires, des végétaux et de l'habitation, car rien n'est stationnaire dans la nature. Combien cette idée est grande et digne de la majesté du Créateur ! et qu'au contraire elle est petite et indigne de sa puissance celle qui concentre sa sollicitude et sa providence sur l'imperceptible grain de sable de la terre, et restreint l'humanité aux quelques hommes qui l'habitent !

La terre, suivant cette loi, a été matériellement et moralement dans un état inférieur à ce qu'elle est aujourd'hui, et atteindra sous ce double rapport un degré plus avancé. Elle est arrivée à une de ses périodes de transformation, où de monde expiatoire elle va devenir monde régénérateur ; alors les hommes y seront heureux parce que la loi de Dieu y régnera.

- Saint Augustin (Esprit).
Paris, 1862.


Extrait du Chapitre III - Il y a plusieurs demeures dans la demeure de mon Père - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

quarta-feira, 28 de agosto de 2013

MONDES RÉGÉNÉRATEURS

Parmi ces étoiles qui scintillent dans la voûte azurée, combien estil de mondes, comme le vôtre, désignés par le Seigneur pour l'expiation et l'épreuve ! Mais il en est aussi de plus misérables et de meilleurs, comme il en est de transitoires que l'on peut appeler régénérateurs. Chaque tourbillon planétaire, courant dans l'espace autour d'un foyer commun, entraîne avec lui ses mondes primitifs, d'exil, d'épreuve, de régénération et de félicité. Il vous a été parlé de ces mondes où l'âme naissante est placée, alors qu'ignorante encore du bien et du mal, elle peut marcher à Dieu, maîtresse d'elle-même, en possession de son libre arbitre ; il vous a été dit de quelles larges facultés l'âme a été douée pour faire le bien ; mais, hélas ! il en est qui succombent, et Dieu, ne voulant pas les anéantir, leur permet d'aller dans ces mondes où, d'incarnations en incarnations, elles s'épurent, se régénèrent, et reviendront dignes de la gloire qui leur était destinée.

Les mondes régénérateurs servent de transition entre les mondes d'expiation et les mondes heureux ; l'âme qui se repent y trouve le calme et le repos en achevant de s'épurer. Sans doute, dans ces mondes, l'homme est encore sujet des lois qui régissent la matière ; l'humanité éprouve vos sensations et vos désirs, mais elle est affranchie des passions désordonnées dont vous êtes esclaves ; là plus d'orgueil qui fait taire le coeur, plus d'envie qui le torture, plus de haine qui l'étouffe ; le mot amour est écrit sur tous les fronts ; une parfaite équité règle les rapports sociaux ; tous se montrent Dieu, et tentent d'aller à lui en suivant ses lois.

Là, pourtant, n'est point encore le parfait bonheur, mais c'est l'aurore du bonheur. L'homme y est encore chair, et par cela même sujet à des vicissitudes dont ne sont exempts que les êtres complètement dématérialisés ; il a encore des épreuves à subir, mais elles n'ont point les poignantes angoisses de l'expiation. Comparés à la terre, ces mondes sont très heureux, et beaucoup d'entre vous seraient satisfaits de s'y arrêter, car c'est le calme après la tempête, la convalescence après une cruelle maladie ; mais l'homme, moins absorbé par les choses matérielles, entrevoit mieux l'avenir que vous ne le faites ; il comprend qu'il est d'autres joies que le Seigneur promet à ceux qui s'en rendent dignes, quand la mort aura de nouveau moissonné leurs corps pour leur donner la vraie vie. C'est alors que l'âme affranchie planera sur tous les horizons ; plus de sens matériels et grossiers, mais les sens d'un périsprit pur et céleste, aspirant les émanations de Dieu même sous les parfums d'amour et de charité qui s'épandent de son sein.

Mais, hélas ! dans ces mondes, l'homme est encore faillible, et l'Esprit du mal n'y a pas complètement perdu son empire. Ne pas avancer c'est reculer, et s'il n'est pas ferme dans la voie du bien, il peut retomber dans les mondes d'expiation, où l'attendent de nouvelles et plus terribles épreuves.

Contemplez donc cette voûte azurée, le soir, à l'heure du repos et de la prière, et dans ces sphères innombrables qui brillent sur vos têtes, demandez-vous ceux qui mènent à Dieu, et priez-le qu'un monde régénérateur vous ouvre son sein après l'expiation de la terre. 

- Saint Augustin (Esprit).
Paris, 1862.


Extrait du Chapitre III - Il y a plusieurs demeures dans la demeure de mon Père - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

terça-feira, 27 de agosto de 2013

MONDES D'EXPIATIONS ET D'ÉPREUVES

Que vous dirai-je des mondes d'expiations que vous ne sachiez déjà, puisqu'il vous suffit de considérer la terre que vous habitez ? La supériorité de l'intelligence chez un grand nombre de ses habitants indique qu'elle n'est pas un monde primitif destiné à l'incarnation d'Esprits à peine sortis des mains du Créateur. Les qualités innées qu'ils apportent avec eux sont la preuve qu'ils ont déjà vécu, et qu'ils ont accompli un certain progrès ; mais aussi les vices nombreux auxquels ils sont enclins sont l'indice d'une grande imperfection morale ; c'est pourquoi Dieu les a placés sur une terre ingrate pour y expier leurs fautes par un travail pénible et par les misères de la vie, jusqu'à ce qu'ils aient mérité d'aller dans un monde plus heureux.

Cependant tous les Esprits incarnés sur la terre n'y sont pas envoyés en expiation. Les races que vous appelez sauvages sont des Esprits à peine sortis de l'enfance, et qui y sont, pour ainsi dire, en éducation, et se développent au contact d'Esprits plus avancés. Viennent ensuite les races à demi civilisées formées de ces mêmes Esprits en progrès. Ce sont là, en quelque sorte, les races indigènes de la terre, qui ont grandi peu à peu à la suite de longues périodes séculaires, et dont quelques-unes ont pu atteindre le perfectionnement intellectuel des peuples les plus éclairés.

Les Esprits en expiation y sont, si l'on peut s'exprimer ainsi, exotiques ; ils ont déjà vécu sur d'autres mondes d'où ils ont été exclus par suite de leur obstination dans le mal, et parce qu'ils y étaient une cause de trouble pour les bons ; ils ont été relégués, pour un temps, parmi des Esprits plus arriérés, et qu'ils ont pour mission de faire avancer, car ils ont apporté avec eux leur intelligence développée et le germe des connaissances acquises ; c'est pourquoi les Esprits punis se trouvent parmi les races les plus intelligentes ; ce sont celles aussi pour lesquelles les misères de la vie ont le plus d'amertume, parce qu'il y a en elles plus de sensibilité, et qu'elles sont plus éprouvées par le froissement que les races primitives dont le sens moral est plus obtus.

La terre fournit donc un des types des mondes expiatoires, dont les variétés sont infinies, mais qui ont pour caractère commun de servir de lieu d'exil aux Esprits rebelles à la loi de Dieu. Là ces Esprits ont à lutter à la fois contre la perversité des hommes et contre l'inclémence de la nature, double travail pénible qui développe en même temps les qualités du coeur et celles de l'intelligence. C'est ainsi que Dieu, dans sa bonté, fait tourner le châtiment même au profit du progrès de l'Esprit.

- Saint Augustin (Esprit).
Paris, 1862.


Extrait du Chapitre III - Il y a plusieurs demeures dans la demeure de mon Père - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

segunda-feira, 26 de agosto de 2013

UNE ROYAUTÉ TERRESTRE

Qui mieux que moi peut comprendre la vérité de cette parole de Notre-Seigneur : Mon royaume n'est pas de ce monde ? L'orgueil m'a perdue sur la terre ; qui donc comprendrait le néant des royaumes d'icibas, si je ne le comprenais pas ? Qu'ai-je emporté avec moi de ma royauté terrestre ? Rien, absolument rien ; et comme pour rendre la leçon plus terrible, elle ne m'a pas suivie jusqu'à la tombe ! Reine j'étais parmi les hommes, reine je croyais entrer dans le royaume des cieux. Quelle désillusion ! quelle humiliation quand, au lieu d'y être reçue en souveraine, j'ai vu au-dessus de moi, mais bien au-dessus, des hommes que je croyais bien petits et que je méprisais, parce qu'ils n'étaient pas d'un noble sang ! Oh ! qu'alors j'ai compris la stérilité des honneurs et des grandeurs que l'on recherche avec tant d'avidité sur la terre !

Pour se préparer une place dans ce royaume, il faut l'abnégation, l'humilité, la charité dans toute sa céleste pratique, la bienveillance pour tous ; on ne vous demande pas ce que vous avez été, quel rang vous avez occupé, mais le bien que vous avez fait, les larmes que vous avez essuyées.

Oh ! Jésus, tu l'as dit, ton royaume n'est pas ici-bas, car il faut souffrir pour arriver au ciel, et les marches du trône ne vous en rapprochent pas ; ce sont les sentiers les plus pénibles de la vie qui y conduisent ; cherchez-en donc la route à travers les ronces et les épines, et non parmi les fleurs.

Les hommes courent après les biens terrestres comme s'ils devaient les garder toujours ; mais ici plus d'illusion ; ils s'aperçoivent bientôt qu'ils n'ont saisi qu'une ombre, et ont négligé les seuls biens solides et durables, les seuls qui leur profitent au céleste séjour, les seuls qui peuvent leur en ouvrir l'accès.

Ayez pitié de ceux qui n'ont pas gagné le royaume des cieux ; aidezles de vos prières, car la prière rapproche l'homme du Très-Haut ; c'est le trait d'union entre le ciel et la terre : ne l'oubliez pas.

- Une reine de France (Esprit).
Le Havre, 1863.


Extrait du Chapitre II - Mon royaume n'est pas de ce monde - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

domingo, 25 de agosto de 2013

LA CROISADE DE LA PAIX

Un jour, Dieu, dans sa charité inépuisable, permit à l'homme de voir la vérité percer les ténèbres ; ce jour était l'avènement du Christ. Après la lumière vive, les ténèbres sont revenues ; le monde, après des alternatives de vérité et d'obscurité, se perdait de nouveau. Alors, semblables aux prophètes de l'Ancien Testament, les Esprits se mettent à parler et à vous avertir ; le monde est ébranlé dans ses bases ; le tonnerre grondera ; soyez fermes !

Le spiritisme est d'ordre divin, puisqu'il repose sur les lois mêmes de la nature, et croyez bien que tout ce qui est d'ordre divin a un but grand et utile. Votre monde se perdait, la science, développée aux dépens de ce qui est d'ordre moral, tout en vous menant au bien-être matériel, tournait au profit de l'esprit des ténèbres. Vous le savez, chrétiens, le coeur et l'amour doivent marcher unis à la science. Le règne du Christ, hélas ! après dix-huit siècles, et malgré le sang de tant de martyrs, n'est pas encore venu. Chrétiens, revenez au maître qui veut vous sauver. Tout est facile à celui qui croit et qui aime ; l'amour le remplit d'une joie ineffable. Oui, mes enfants, le monde est ébranlé ; les bons Esprits vous le disent assez ; ployez sous le souffle avant-coureur de la tempête, afin de n'être point renversés ; c'est-à-dire préparez-vous, et ne ressemblez pas aux vierges folles qui furent prises au dépourvu à l'arrivée de l'époux.

La révolution qui s'apprête est plutôt morale que matérielle, les grands Esprits, messagers divins, soufflent la foi, pour que vous tous, ouvriers éclairés et ardents, fassiez entendre votre humble voix ; car vous êtes le grain de sable, mais sans grains de sable il n'y aurait pas de montagnes. Ainsi donc, que cette parole : «Nous sommes petits,» n'ait plus de sens pour vous. A chacun sa mission, à chacun son travail. La fourmi ne construit-elle pas l'édifice de sa république, et des animalcules imperceptibles n'élèvent-ils pas des continents ? La nouvelle croisade est commencée ; apôtres de la paix universelle et non d'une guerre, saints Bernard modernes, regardez et marchez en avant : la loi des mondes est la loi du progrès.

- Fénelon (Esprit).
Poitiers, 1861.


Extrait du Chapitre I - Je ne suis point venu détruire la loi - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

sábado, 24 de agosto de 2013

L'ÈRE NOUVELLE

Dieu est unique, et Moïse est l'Esprit que Dieu a envoyé en mission pour le faire connaître, non seulement aux Hébreux, mais encore aux peuples païens. Le peuple hébreu a été l'instrument dont Dieu s'est servi pour faire sa révélation par Moïse et par les prophètes, et les vicissitudes de ce peuple étaient faites pour frapper les yeux et faire tomber le voile qui cachait aux hommes la divinité.

Les commandements de Dieu donnés par Moïse portent le germe de la morale chrétienne la plus étendue ; les commentaires de la Bible en rétrécissaient le sens, parce que, mise en oeuvre dans toute sa pureté, elle n'aurait pas été comprise alors ; mais les dix commandements de Dieu n'en restaient pas moins comme le frontispice brillant, comme le phare qui devait éclairer l'humanité dans la route qu'elle avait à parcourir.

La morale enseignée par Moïse était appropriée à l'état d'avancement dans lequel se trouvaient les peuples qu'elle était appelée à régénérer, et ces peuples, à demi sauvages quant au perfectionnement de leur âme, n'auraient pas compris qu'on pût adorer Dieu autrement que par des holocaustes, ni qu'il fallût faire grâce à un ennemi. Leur intelligence, remarquable au point de vue de la matière, et même sous celui des arts et des sciences, était très arriérée en moralité, et ne se serait pas convertie sous l'empire d'une religion entièrement spirituelle ; il leur fallait une représentation semi-matérielle, telle que l'offrait alors la religion hébraïque. C'est ainsi que les holocaustes parlaient à leurs sens, pendant que l'idée de Dieu parlait à leur esprit.

Le Christ a été l'initiateur de la morale la plus pure, la plus sublime ; de la morale évangélique chrétienne qui doit rénover le monde, rapprocher les hommes et les rendre frères ; qui doit faire jaillir de tous les coeurs humains la charité et l'amour du prochain, et créer entre tous les hommes une solidarité commune ; d'une morale enfin qui doit transformer la terre, et en faire un séjour pour des Esprits supérieurs à ceux qui l'habitent aujourd'hui. C'est la loi du progrès, à laquelle la nature est soumise, qui s'accomplit, et le spiritisme est le levier dont Dieu se sert pour faire avancer l'humanité.

Les temps sont arrivés où les idées morales doivent se développer pour accomplir les progrès qui sont dans les desseins de Dieu ; elles doivent suivre la même route que les idées de liberté ont parcourue, et qui en étaient l'avant-coureur. Mais il ne faut pas croire que ce développement se fera sans luttes ; non, elles ont besoin, pour arriver à maturité, de secousses et de discussions, afin qu'elles attirent l'attention des masses ; une fois l'attention fixée, la beauté et la sainteté de la morale frapperont les esprits, et ils s'attacheront à une science qui leur donne la clef de la vie future et leur ouvre les portes du bonheur éternel. C'est Moïse qui a ouvert la voie ; Jésus a continué l'oeuvre ; le spiritisme l'achèvera. 

- Un Esprit israelite.
Mulhouse, 1861.


Extrait du Chapitre I - Je ne suis point venu détruire la Loi - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.

sexta-feira, 23 de agosto de 2013

LES TEMPS SONT ARRIVÉS

Les Esprits du Seigneur, qui sont les vertus des cieux, comme une immense armée qui s'ébranle dès qu'elle en a reçu le commandement, se répandent sur toute la surface de la terre ; semblables à des étoiles qui tombent du ciel, ils viennent éclairer la route et ouvrir les yeux des aveugles.

Je vous le dis en vérité, les temps sont arrivés où toutes choses doivent être rétablies dans leur sens véritable pour dissiper les ténèbres, confondre les orgueilleux et glorifier les justes.

Les grandes voix du ciel retentissent comme le son de la trompette, et les choeurs des anges s'assemblent. Hommes, nous vous convions au divin concert ; que vos mains saisissent la lyre ; que vos voix s'unissent, et qu'en un hymne sacré elles s'étendent et vibrent d'un bout de l'univers à l'autre.

Hommes, frères que nous aimons, nous sommes près de vous ; aimezvous aussi les uns les autres, et dites du fond de votre coeur, en faisant les volontés du Père qui est au ciel : «Seigneur ! Seigneur !» et vous pourrez entrer dans le royaume des cieux.

- L'Esprit de Vérité.


Extrait du Préface de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.